Le projet de l’Arbre aux Hérons se dévoile

Après trois ans d’etudes techniques menées par la compagnie La Machine, le projet détaillé de l’Arbre aux Hérons a été dévoilé par les auteurs et Nantes Metropole le 9 juillet 2021.

Niché au cœur du Jardin Extraordinaire à Nantes, l’Arbre aux Hérons est une sculpture monumentale imaginée par Pierre Orefice et François Delaroziere.
Inspiré des banians, il mesure 35 mètres de haut et 50 mètres de diamètre. Une vingtaine de branches accueille des jardins suspendus sous forme de micro-paysages. L’Arbre est une arche végétale où se développent plus de 130 espèces.
Un bestiaire mécanique composé d’une trentaine d’animaux y a élu domicile. On y croise des colibris, un paresseux, des papillons, des oies sauvages…. À sa cime niche un couple de Hérons.

Arbre aux Hérons - Vue Ouest - cie La Machine
Arbre aux Hérons – Vue Ouest – cie La Machine

L’Arbre aux Hérons est implanté au cœur de la carrière Misery face à la Loire, l’île de Nantes et Trentemoult.
Que vous arriviez à pied depuis les bords de Loire, en navette par le fleuve ou par le square Schwob situé en haut de la carrière, l’image s’impose, dans les falaises creusées du sillon de Bretagne.
La végétalisation qui s’est naturellement développée depuis des décennies, sublimée par Le Jardin Extraordinaire conçu par Phytolab, magnifie l’Arbre aux Hérons. Cette architecture organique fait de cette carrière un jardin urbain unique au monde.
Imaginez … Vous approchez de l’Arbre et vous découvrez au fur et à mesure les détails des branches qui emplissent votre champ de vision. La tête en l’air, vous apercevez à travers le réseau des branches le Grand Héron en vol qui tourne dans le ciel, les animaux mécaniques et des centaines de visiteurs.
C’est une véritable cité dans le ciel.
L’Arbre aux Hérons est une œuvre d’art monumentale inscrite dans l’espace public. Comme le Grand Eléphant, il se donne à voir au plus grand nombre. Il offre aux habitants son ombre, sa fraîcheur mais aussi sa part de poésie et de rêverie.

L’Arbre aux Hérons est une expérience unique. On parcourt de branche en branche les jardins suspendus et on donne vie aux animaux du bestiaire. On accède aux balcons de l’Arbre qui ouvrent à 360° sur le fleuve. On prend de la hauteur en embarquant sur le Grand Héron. On contemple sa ville et son quartier avec un regard neuf. On expérimente, au cœur de cette ancienne carrière minérale, un des défis majeurs pour les villes dans les années à venir : la végétalisation des bâtiments et du milieu urbain.
Un voyage extraordinaire, au cœur de « l’étoile verte » de Nantes et de son réseau de rivières et de parcs.

 

Découvrez le dossier de présentation des études en cliquant ci-dessous :
Dossier de presse Présentation des Etudes de l’Arbre aux Hérons

Le Vol des oies sauvages

Pierre Orefice et François Delaroziere souhaitent que l’Arbre aux Hérons soit habité par un bestiaire mécanique. Quoi de plus naturel que des oiseaux s’y nichent. Les deux auteurs ont donc réfléchi aux oiseaux qu’ils avaient envie de faire vivre dans l’Arbre. Bien sûr les Hérons sont en bonne place, mais des colibris y séjourneront aussi. Un aigle, une chouette ont un temps, été imaginé mais c’est bien l’idée de la nuée et du mouvement qui s’est imposée.

François Delaroziere qui puise une partie de son inspiration dans l’observation la nature a alors dessiné le Vol des oies sauvages. Pour cette machine, il s’est aussi souvenu du travail du photographe britannique, Eadward Muybridge renommé pour ses décompositions photographiques du mouvement. Il invente au XIXe siècle, la zoopraxographie, littéralement « la description de la locomotion animale ». On a tous en tête ces jouets optiques et ludiques qui donnaient à voir la décomposition du galop du cheval. Le vol des oies sauvages est en quelque sorte, une machine à décomposer le mouvement. Son mécanisme externe tel une horlogerie, aide à la compréhension du vol.

Le mobile des oies est composé de 12 oies qui dans l’arbre aux hérons formeront un V comme lorsqu’elles migrent d’un hémisphère à l’autre. Ce vol est mené par les deux premières oies fabriquées et présentées en 2018 dans la galerie des machines. Dix jeunes oies les suivent, comme le font ces oiseaux migrateurs dans la nature. À l’aéroport de Nantes Atlantique, la structure du mobile a été scindée en deux pour s’adapter aux dimensions des Halls 2 et 4 et être vue par le plus grand nombre.

Matériaux

Les corps, têtes et ailes des oies sont en bois, l’essence choisie est le cèdre. Il a une forte résistance aux intempéries et est suffisamment souple pour la sculpture. Les ailes sont aussi recouvertes pour partie de cuir. Les pattes sont en chêne. Les châssis et la structure du mobile sont en acier inoxydable. Chaque lustre à oie est équipé d’un moteur électrique qui entraîne les ailes. La masse totale de l’ensemble est de 980kg.

Mouvements

Chaque oie bat des ailes, bouge son cou de haut en bas et de droite à gauche. Le bec s’ouvre grâce à un circuit d’air comprimé qui sera effectivement mis en fonctionnement lorsque les oies rejoindront l’Arbre aux Hérons. L’ensemble des ailes battent grâce à un système mécanique de pignon-chaîne avec une roue excentrique qui transforme une rotation en translation rectiligne haut/bas.
Dans la nature, la tête des oiseaux en vol est généralement immobile et seul le corps bouge. Les oies sauvages mécaniques suivent ce même principe : c’est le mouvement du corps qui entraîne la mobilité du cou. Les ailes sont en deux morceaux avec une charnière pour l’épaule et un pantographe inversé pour le mouvement du coude qui permet un mouvement plus réaliste de l’aile.

Le Vol des oies sauvages - sculpture - - crédit p.david - cie La Machine
Le Vol des oies sauvages – sculpture – – crédit p.david – cie La Machine

Sculpture et peinture

Pour la sculpture des dix « jeunes » oies, les constructeurs ont démonté une des deux oies de la galerie. Ils ont ensuite utilisé un copieur de sculpture équipé d’un doigt palpeur. Cette technique n’est quasiment jamais utilisée au sein de la compagnie La Machine. Elle permet de produire des séries de pièces sous forme d’ébauche, ici les ailes, cou, bec, pattes et corps. Puis les sculpteurs ont repris chaque pièce pour les détails et les finitions. L’ensemble des 12 oies est constitué de 216 éléments de bois. Les oies sont brunes, grises, mordorées grâce à différentes teintes de jaune, rouges. Il y a également des nuances de vert émeraude et de violet. Les couleurs s’appliquent au pinceau mais le crayon et le pastel sont aussi utilisés pour donner de la nervosité à la forme. Le travail de la couleur est subtil. Il s’agit de ne pas couvrir le travail des sculpteurs et de jouer sur la transparence pour conserver les nervures du bois. Ainsi chaque couche de couleur est posée en glacis et selon l’angle de la lumière de nouvelles teintes se révèlent. Ces variations participent aussi au mouvement.

Un nouvel élément du bestiaire mécanique

Le Vol des oies sauvages rejoindra à terme le Bestiaire Mécanique de l’Arbre aux Hérons. Situé au cœur du Jardin Extraordinaire, face à la Loire, l’arche végétale de 35 mètre de haut abritera sur ses branches des jardins suspendus et des animaux mécaniques inspirés de la nature.
Une véritable cité dans le ciel.

 

La Machine présente « Le Dragon de Feu » à Calais

À l’occasion de l’inauguration du front de mer, la compagnie présente « Le Dragon de feu » à Calais les 13 et 14 juillet !

Les festivités inaugurales du nouveau front de mer de la Ville de Calais sont marquées par deux jours de sorties spectaculaires du  Dragon de Calais ! En journée, il partira à la rencontre de son nouveau territoire. Le 13 juillet, à la tombée de la nuit, des porteurs de feu l’accompagneront et illumineront son chemin. Le 14 juillet, il embrasera Calais LA Plage avec un feu qui éclaire, qui réchauffe et qui unit.

Un spectacle mis en scène par François Delaroziere, en association avec l’artiste de feu Pierre de Mecquenem, sur une musique de Mino Malan et avec le concours des machinistes de la Compagnie du Dragon.

  • Événement gratuit et tout public
  • Port du masque obligatoire
  • Infos, parkings et accès : www.calais.fr

Un Héron en construction

Les Hérons sont les animaux phares du projet de l’Arbre aux Hérons qui verra le jour dans quelques années à Nantes. Comme le Grand Éléphant, les Hérons sont aussi de véritables machines vivantes. Ce couple d’échassiers niche à la cime de l’Arbre sur des plateformes situées à 35 m de hauteur. Chacun d’eux est porté par un bras de manutention spécifique qui assure le mouvement d’ensemble. Ils s’envolent l’un après l’autre, embarquant 20 passagers pour un vol circulaire à 40 mètres de haut, d’environ 4 minutes, avec une vue imprenable sur la ville en transformation et la Loire. Lorsqu’ils décollent leurs ailes se déploient sur une envergure de 16 mètres couvrant les passagers à bord des nacelles. Un pilote juché sur leur cou manipule la tête de l’oiseau lui conférant vie et expression.

Comme toutes les machines de la compagnie, le Héron est morphologiquement fidèle à la réalité tant d’un point de vue esthétique avec son enveloppe bois extérieure que dans sa structure mécanique, pouvant adopter de nombreuses attitudes de l’animal. Le mariage entre la machine et l’animal est une combinaison subtile et nous souhaitons la mettre en avant plutôt que de la dissimuler.  Le nombre et la complexité des mouvements, la taille de l’ensemble, l’altitude et l’exposition des machines qui engendre une exposition au vent et aux intempéries représentent des contraintes techniques considérables et font de cette construction un chantier unique que nous aurons cœur à partager avec le public tout au long de l’année prochaine.

Le Caméléon – tigre : nouvel élément du bestiaire

La Galerie des Machines de Nantes a rouvert ce mois – ci et  une nouvelle machine y a fait son apparition : Un caméléon de 2 mètres de long et de près 150kg. Construit dans les ateliers nantais de la Compagnie La Machine, il rejoindra ensuite avec les autres animaux du bestiaire du futur Arbre aux Hérons.  Le caméléon imaginé par François Delaroziere et Pierre Orefice est un caméléon en position d’attaque extrêmement coloré. Après avoir identifié sa proie, le caméléon  grâce à sa langue préhensible, va tenter de gober une mouche posée sur sa branche, avec une précision de mouvement incroyable. Alternant une gestuelle lente à des actions fulgurantes,  le caméléon affiche une extrême précision pour fondre sur sa proie. À l’image d’un art martial, le caméléon ne rate jamais sa proie !

 

Une mécanique à vue

L’équipe de constructeur.es n’a pas cherché à cacher la mécanique en créant un « caméléonus – mécanicus ».  Pour mettre en mouvement ce caméléon, un vérin actionne un parallélogramme  pour faire avancer ou reculer le caméléon tout en gardant l’assiette de l’animal.  Le caméléon se lève et se baisse grâce à un système de ciseau.  La langue a constitué un véritable défi technique.  En effet, les formes organiques présentes dans la nature sont toujours difficiles à interpréter mécaniquement. Identifier ce qui est impressionnant dans la nature et le retraduire en termes de mécanique n’est pas toujours évident.

 

Précision des mouvements

Tandis qu’un machiniste s’attèle à l’attaque de la proie, les visiteurs peuvent manipuler les yeux de l’animal, donnant un air mutin au caméléon. Celui-ci, commençant par une succession de mouvements très lents, se met alors à ouvrir les yeux, se lève se tend, ouvre la gueule pour enfin dégainer et gober la mouche avec sa langue dans un mélange de lenteur et de vitesse fascinant.

 

Couleurs mouvantes

Tout comme le caméléon dans la nature, les couleurs de l’animal sont vivantes et apparaissent différemment en fonction de la longueur des rayons du soleil. Ses écailles, comparables à des centaines de pixels, sont extrêmement colorées. Toute la démarche à la Machine est de trouver une couleur qui vive, que nos couleurs soient mouvantes. Pour ajouter de la nervosité à la couleur, la peintre a travaillé en mélangeant travail au crayon et glacis.

Mino Malan sort son deuxième album « Le Dragon de Calais »

Mino Malan, le complice artistique de François Delaroziere depuis trente ans, sort un second album dédié au Dragon de Calais, le spectacle qui a réuni plus de 400 000 personnes à Calais en novembre 2019.

Naviguant entre minimalisme, musique classique et rock, Mino Malan se joue aussi bien des rugissements organiques du Dragon que des voix diaphanes des choeurs. Dans cet album, le compositeur alterne morceaux tempétueux et puissants comme « Le Dragon des Mers » et morceaux plus intimes comme « Chirico » où la voix de la chanteuse Anne-Laure Touya se pose sur des sonorités orientales. Si le son rock de certains titres fait référence à l’Angleterre toute proche, les choeurs du « Cercle de feu » évoquent quant à eux l’Angleterre plus ancienne de Thomas Tallis en interprétant un chant quasi liturgique.

En alliant délicatement cuivres, cordes et voix, Mino Malan construit dans ce deuxième album un univers sonore où l’onirisme, le fantastique et l’imaginaire deviennent sacrés.

L’album “Le Dragon de Calais, Opéra urbain” est en prévente sur la eboutique de la Compagnie du Dragon  dès le vendredi 12 février 2021 et en téléchargement sur les plateformes musicales dès le 26 février en suivant ce lien +
Il est soutenu par la Ville de Calais et est co-produit par Art Melodies et la La Machine.

Le film « L’Esprit du Cheval-Dragon  » est en ligne jusqu’au 8 décembre

En octobre 2014, le spectacle « L’Esprit du Cheval-Dragon » est créé à Pékin dans le cadre du 50e anniversaire de l’établissement des relations franco-chinoises. Le film « L’Esprit du Cheval Dragon » réalisé par Dominique Deluze raconte les six mois d’une épopée théâtrale hors du commun.

Jusqu’au 8 décembre, découvrez de chez vous ce film qui dévoile les dessous de cette aventure pleine d’incertitudes. Des premières esquisses de François Delaroziere à Nantes au spectacle final devant des centaines de milliers de spectateurs chinois, en passant par les répétitions sous la houlette d’autorités chinoises peu coutumières du théâtre de rue.

Pour visionner le film :

L’Esprit du Cheval-Dragon,  un film de Dominique Deluze d’après le spectacle de François Delaroziere & Compagnie La Machine. Une production Xbo-Films, coproduction Winland / La Machine

Suite aux mesures gouvernementales prises pour ralentir la propagation du Covid 19,  la Halle de la Machine à Toulouse, les Machines de l’Île à Nantes et la Compagnie du Dragon à Calais seront fermés jusqu’à 2 décembre.
Plus d’informations sur leurs sites respectifs.
En attendant de vous revoir bientôt, restez chez vous et prenez soin de vous.

L’équipe de la Compagnie La Machine

À Nantes, l’Escalier de la Falaise se dévoile

Fixé le long de la falaise au plus près de la paroi rocheuse, l’Escalier de la Falaise prend place dans le Jardin Extraordinaire, comme une invitation au voyage. Ouvert depuis le 24 octobre, les habitants peuvent désormais relier la butte Sainte-Anne au quartier du bas-Chantenay,

Depuis octobre 2019, une quinzaine de constructeurs de la compagnie La Machine construisent et assemblent les quatre belvédères, les 177 marches et l’ensemble des éléments en acier qui constituent l’escalier de la Falaise, un ouvrage d’art unique imaginé par François Delaroziere. Chaque console, chaque garde-corps est unique, adapté à la géométrie de la falaise. Les découpes des tôles forment un langage où les motifs, les formes et les assemblages deviennent ornements. L’escalier prend appui directement sur la roche et sur les pans naturels qu’offre la falaise. Il est conçu pour épouser au plus près le relief et magnifier la roche elle-même et l’univers végétal qui s’y développe.  En février 2020, les travaux dans la carrière ont débuté. L’entreprise Charier sous la maitrise d’œuvre de Géolithe et ECTS a réalisé l’implantation des ancrages de l’escalier sur la paroi rocheuse et au sol.

L’ouverture de l’escalier au public a eu lieu le 24 octobre 202. En raison de la situation sanitaire, l’inauguration officielle a cependant été décalée au printemps 2021.

Cheminant depuis l’ancienne guérite du square Maurice Schwob situé en haut de la falaise ou depuis le Jardin Extraordinaire, le marcheur pourra ainsi gravir ou descendre les 28 mètres de dénivelés, le long du front rocheux. L’ascension est rythmée par quatre belvédères, positionnés et conçus comme des haltes uniques et sensibles, offrant un large point de vue sur le Jardin Extraordinaire et la Loire maritime. Au fil de l’ascension, le promeneur peut s’arrêter sur chaque détail, chaque ornement, chaque étais, uniques et adaptés au relief, organiques et vivants. Parvenu en haut de la falaise, le promeneur découvre l’ancienne guérite du gardien. Devenue un belvédère ouvragé entouré par un escalier circulaire, la guérite s’affirme comme un vestige des anciennes brasseries de la Meuse et devient un phare sur la Loire. Il sera à terme un superbe point de vue sur le futur Arbre aux Hérons qui prendra place dans la partie Est du Jardin Extraordinaire.

 

La Machine fait sa rentrée littéraire et musicale

En cette année particulière qui nous a invité à l’humilité, au calme et à la contemplation, La Machine fait une rentrée non pas spectaculaire mais littéraire et musicale.

Machines de Ville » de François Delaroziere
propos recueillis par Philippe Dossal, édition Actes Sud & La Machine
Sortie le 30 septembre 2020

François Delaroziere avec la complicité de Philippe Dossal, publie chez Actes Sud un ouvrage intitulé « Machines de Ville ». Il nous livre son regard sur la ville et ses mutations au sein desquelles il a installé des machines pérennes capables de transporter des personnes. Ces machines habitent des espaces préalablement délaissés dont elles facilitent la reconquête. Cette réflexion sur l’urbain et le théâtre a débuté avec le Grand Eléphant des Machines de l’île et se poursuit à la Roche-sur-Yon, à Toulouse et à Calais.

Astérion le Minotaure » de François Delaroziere et Stéphan Muntaner, éditions Privat
Sortie le 08 octobre 2020

Travailleur assidu, il publie également aux éditions Privat, un livre pour enfants ; « Astérion, le Minotaure » avec son ami, l’affichiste-illustrateur, Stéphan Muntaner. Cet album jeunesse nous fait le récit du mythe d’Ariane et du Minotaure en le réinventant.

Le Gardien du Temple », musiques de La Machine de Mino Malan
d’après le spectacle de François Delaroziere
coproduction Art Melodies et La Machine
Sortie le 08 octobre 2020

Enfin, le compositeur Mino Malan complice artistique de François Delaroziere depuis trente ans, sort un premier album des musiques de spectacle de la Machine. Son titre « Le Gardien du temple » fait écho au spectacle éponyme qui a vu le jour en novembre 2018 dans les rues de Toulouse avec le Minotaure et l’araignée. Soutenu par Toulouse Métropole et coproduit par Art Melodies et La Machine, cet album se compose de 14 titres aux sonorités parfois lyriques, classiques ou rock et nous fait le récit du mythe revisité.

Un Iguane s’installe à la Cité du Dragon de Calais

« Surgi des profondeurs de la Terre, Le Dragon de Calais a fait son apparition dans la ville et a décidé d’y rester. Il vit depuis sur le front de mer et évolue sur le parvis de la plage récemment rénové, face au ballet des ferries. Le sang qui coule dans ses veines est marqué de l’ADN des animaux qui le composent. Parmi eux figurent les iguanes et les varans. Le Dragon possède une force, il émet quotidiennement un signal magnétique, une onde si puissante, qu’elle rayonne au-delà des mers. C’est un appel à sa famille. Le premier à l’avoir entendu est un iguane. Il est en route pour rejoindre le dragon. C’est l’Iguane Sentinelle du Fort Risban. Il sera bientôt suivi par d’autres sauriens. »
François Delaroziere,
Directeur artistique de la Compagnie La Machine

Un nouveau saurien s’installe à Calais

Au cours de l’été, l’équipe des dragonniers a capté un signal magnétique puissant émanant du Dragon de Calais. Les premières conclusions laissent à penser qu’il s’agit d’un appel aux sauriens qui composent sa famille. Un Iguane Sentinelle, premier camarade ‘fixe’, a répondu à l’appel et s’apprête à élire domicile sur
le parvis de la Cité du Dragon, à deux pas du front de mer dès le vendredi 4 septembre 2020.

Cette première machine sentinelle sera manipulable par le public dès la rentrée. Elle trônera sur le parvis de la Cité du Dragon de Calais en la forme d’un iguane juché sur son rocher. Il mesure 4 mètres de long et 1,8 mètres de haut. Gracieux
tel un éloge du temps qui passe, il lézarde au soleil, scrutant le port et la mer à l’horizon. Nouveau membre de la famille des machines imaginées pour Calais, il se laisse manipuler pour créer surprise et interaction à l’aide d’une commande légèrement déportée. Il est très agile, crache de l’eau, se redresse, bouge la tête et la queue, permettant à tout un chacun de devenir machiniste en herbe et de donner vie à l’animal.

Six mois de construction 

Constitué du même ADN que le Dragon, l’Iguane est aussi fait de la même peau. En effet, l’essence de bois utilisée est un pin radiata préalablement acétylisé (© Accoya) afin de résister au mieux aux embruns marins. Trois mètres cube de bois ont été nécessaires pour constituer les 78 pièces qui constituent l’Iguane.

Pour chaque machine imaginée par François Delaroziere, l’idée est de ne jamais cacher les rouages mécaniques mais au contraire de les dévoiler. Ainsi, sous les coques bois, le spectateur devine le squelette de l’animal, la structure mécanique qui permettra de mettre en mouvement le reptile. Si la structure métallique de l’Iguane a été réalisée en acier inoxydable afin de résister au mieux aux conditions climatiques et à l’humidité, le rocher sur lequel est perché l’Iguane est quant à lui en acier corten, un acier auto patiné qui peut se rouiller sans s’altérer. Cet acier est similaire à celui des containers sur lequel sera perché l’Iguane. La matière étant elle-même en mouvement, la rouille patinera ainsi ce rocher pour devenir au fil du temps, sa couleur définitive. Cette couleur rouille du rocher contraste radicalement avec les tons verts-bleus de la peau de l’Iguane.

Colorisation de la peau de l'iguane - credit photos Pauline David - compagnie La Machine

Une machine manipulable par le public

Au cœur de la démarche artistique de la compagnie La Machine, le mouvement est interprété comme un langage, une source d’émotion. Si l’Iguane ne se meut pas dans la ville, elle reste comme toutes les créations de la compagnie une machine en mouvement. Manipulé par le public, celui-ci peut ainsi bouger sa tête et sa queue, se redresser ou encore cracher de l’eau. Pour commander les mouvements de l’animal, deux ou trois visiteurs actionnent six joysticks placés sur le pupitre de commande.

Le projet calaisien se poursuit

L’arrivée à Calais de l’Iguane constitue un point d’étape qui annonce la poursuite de la transformation culturelle et urbaine de la Ville. Nouvel élément d’un univers artistique et imaginaire, l’Iguane préfigure l’arrivée de nouvelles créatures inspirées des sauriens dans différents lieux emblématiques de Calais. Chaque machine sera ainsi attachée à un lieu qui a subi une transformation : Le Dragon de Calais sur le front de mer, les machines fixes d’observation au Fort Risban, les varans de voyage au Dombuker, la famille des iguanes au Fort Nieulay et le Grand Iguane au quartier Saint Pierre.