Exposition « Dans les Cartons »

À partir du 4 février, découvrez l’exposition « Dans les Cartons » dans laquelle plus d’une centaine de croquis de François Delaroziere se dévoilent à l’intérieur et à l’extérieur de la Halle de La Machine à Toulouse.

En parcourant l’exposition,  le visiteur découvrira ainsi huit grandes thématiques qui traversent l’œuvre de l’artiste, du règne animal et végétal aux arts forains en passant par l’architecture. Parmi ces croquis, plusieurs sont à l’origine des grandes machines connues du grand public comme le Grand Éléphant de Nantes, Long Ma, le cheval-dragon construit pour Pékin ou encore le Dragon de Calais. D’autres croquis en revanche sont complètement inédits et n’ont jamais été présentés au public.  Ces dessins existent pour eux même, hors production spectaculaire. Ils sont un langage sensible. Une trace concrète de l’imaginaire et de la capacité de cet artiste contemporain à faire des analogies entre nature, dessin et mécanique.  Une virtuosité qui n’est pas sans rappeler l’œuvre aussi pléthorique qu’éclectique de Léonard De Vinci.

 

En imaginant cette exposition, François Delaroziere a souhaité y intégrer des machines à peindre afin de mettre le visiteur en mouvement en l’intégrant au processus de création. Cinq nouvelles machines vont ainsi rejoindre le bestiaire mécanique de la Halle de La Machine : la machine à peindre, la catapulte, la pointilleuse, la machine à dessiner avec le vent et la calligraphique. Cinq machines grâce auxquelles les  visiteurs pourront, réaliser une œuvre d’art, collective ou individuelle, mais dans tous les cas, unique.

Expo Dans les cartons - croquis f delarozeire - affiche stephan muntaner

Expo du 4 février au 30 août 2023
Halle de La Machine – Toulouse
Plus d’infos sur l’exposition : halledelamachine.fr

L’envol du Grand Héron

Pour le premier jour des vacances d’automne, le samedi 22 octobre 2022 à 16h, nous avons donné rendez-vous au pied du Grand Héron à l’arrière de l’Atelier de la Compagnie La Machine pour un vol du Grand Héron.

Vous avez été plus près de 15 000 à vivre avec nous ce grand moment d’émotion.

À son bord, les constructrices et les constructeurs de la Compagnie La Machine ont fait leur tout premier voyage sur le dos et sous les ailes de l’échassier. Une occasion unique d’observer le Grand Héron en mouvement pour le public venu nombreux soutenir le travail fourni par toutes les équipes de la Compagnie La Machine qui ont fabriqué cette œuvre.

La photo de groupe qui a conclu ce beau moment n’a pas de prix. Elle nous fait chaud au cœur.
Merci pour votre présence et votre soutien.

L’envol du Grand Héron
Rendez-vous Samedi 22 octobre à 16h sur l’esplanade des Riveurs

L’envol du Héron – crédit Jean Do Billaud

 

L’Arbre aux Hérons : L’œuvre inachevée ?

Après l’annonce faite par Johanna Rolland maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole hier, de l’abandon de l’Arbre aux hérons, nous avons souhaité exprimer notre incompréhension.

Pour rappel, L’Arbre aux Hérons, c’est :
– 20 ans de notre vie d’artistes et de créateurs
– des milliers de pages d’études, des dizaines de prototypes et de maquettes
– 15 animaux construits et présentés aux Nantais dans la Galerie des machines,
– des centaines de milliers de visiteurs aux Machines de l’Ile chaque année
– une équipe de 100 ingénieurs et constructeurs,
– un Grand Héron posé sur le parvis,
– des partenaires, des mécènes de tous pays
– plusieurs millions d’argent public et de contributions privées déjà engagés.

Tous sont aujourd’hui privés de leur rêve et pourront se sentir trahis car cette aventure est avant tout collective. L’Arbre aux Hérons avait déjà commencé à pousser, ce n’est pas un projet qu’on arrête, c’est une œuvre en construction qui restera inachevée. L’annonce est brutale. Aujourd’hui l’émotion domine : elle est faite de déception et de tristesse.

L’Arbre était-il juridiquement et économiquement faisable ?
On peut difficilement croire qu’après des années d’études et de dialogue avec les services de l’Etat, qui a d’ailleurs mis la main à la poche sur le projet, ce ne soit qu’aujourd’hui que les techniciens découvrent des impasses juridiques ou financières. Cet argumentaire n’est pas sérieux. Le chiffre de 80 millions d’euros est avancé aujourd’hui sans avoir été concerté, sans recherche d’alternatives. L’inflation ajoutera un coût supplémentaire, c’est vrai. C’est le cas pour toutes les opérations de la métropole et sur le territoire national. Le 9 juillet 2021, Johanna Rolland expliquait que le financement de l’Arbre aux Hérons ne représentait, avec la règle de financement choisie des 1/3 Nantes Métropole, 1/3 autres collectivités et 1/3 entreprises privées, que 0.45 % des 2.5 milliards d’investissement global sur 6 ans. Bien que le phénomène se soit accéléré, le pourcentage qu’aurait représenté l’investissement de l’Arbre aux Hérons n’aurait pas même atteint les 1%. Il s’agit donc d’un choix politique, non budgétaire.
La réalité, c’est qu’un véritable tour de passe-passe s’est effectué en faisant voter au début de l’été, le projet du Cap 44 – La Cité de l’imaginaire. Même lieu , même budget, environ 52 millions d’euros. Le choix s’est donc porté sur une médiathèque et un musée. Un projet très « sage et raisonnable » effectivement. Fera-t-il rêver dans ce Jardin «Extraordinaire» ?

Gouverner c’est décider. Ce choix unilatéral est assumé par la Maire-Présidente mais les conséquences en seront collectives. Les mécènes de l’Arbre aux Hérons, les auteurs qui ont emmené avec eux des entreprises, des donateurs de la campagne de financement participatif, des centaines de milliers de visiteurs, des nantais conquis qui ne se manifestent pas sur les réseaux sociaux et bien sûr les salariés des Machines de l’Ile et de la compagnie La Machine s’interrogent. Car cet abandon est aussi une rupture avec la méthode. La démarche engagée et soutenue par la Métropole d’embarquer l’ensemble de la société civile dans ce projet était inédite. La campagne de crowdfunding, l’engagement des entreprises mécènes dans ce projet relevait d’une démarche participative et fédératrice à l’échelle du territoire. C’est aussi cette démarche qu’on met à mal en même temps que la valeur de la parole publique.

Pourquoi opposer nécessité sociale et écologique et inutilité culturelle ?
Certains ont osé comparer cette œuvre d’art entièrement végétalisée qui a été l’élément déclencheur de la création d’un jardin public sur une friche industrielle à l’abandon, à des projets polluants sur des terres fertiles. Soyons sérieux. C’était une première, La Machine, à la demande de la métropole, a réalisé et présenté une évaluation du bilan carbone de l’Arbre qui a mis en évidence un coût carbone comparable à celui de la construction d’un immeuble de 6 étages comme il s’en construit plusieurs chaque année à Nantes. Il n’y avait rien là qui puisse choquer les consciences.

Les choix de société conditionnent le monde dans lequel nous vivons.
Pour bien vivre, l’homme a besoin de rêves et de poésie. Une société en crise ne peut pas se contenter d’éteindre les feux. Si elle ne montre pas aussi que d’autres destins existent, elle est une impasse. Nous restons convaincus que l’art dans l’espace public reste le moteur qui donne à la ville la force qui rassemble, qui transforme, qui humanise.

La devise de la ville de Nantes, « Favet Neptunus Eunti », peut se traduire de deux manières : « Neptune accompagne ceux qui voyagent » ou « Neptune favorise ceux qui osent ! ».
Voulons-nous que Nantes soit une ville sage, une belle endormie ? Souhaitons-nous oublier que c’est par son audace qu’elle est devenue l’une des premières villes où les français ont envie de vivre ?

Alors que faire maintenant ?
Toute cette énergie ne peut pas n’avoir servi à rien.
Nous refusons de croire que Nantes ne reste pas la ville que nous avons connue, innovante, joyeuse, créative.
Nous reprendrons le dialogue avec la maire présidente.
Nous devons nous parler, continuer à travailler ensemble, pour envisager l’avenir des machines, le devenir du bestiaire, le nouvel usage du Grand héron, la nouvelle figure du Jardin Extraordinaire.
Les Machines de l’Ile et la Compagnie La Machine restent un des emblèmes majeurs de la ville.
La compagnie La Machine a encore de grandes choses à faire vivre aux Nantais.
Nous avons bien d’autres idées, bien d’autres projets.
Nous vous en parlerons bientôt.

Pierre Orefice, François Delaroziere et la Compagnie La Machine

Contact presse Fredette Lampre | 06 87 77 28 71 | fredette.lampre@lamachine.fr

Les Nuits de la Culture à Esch-sur-Alzette – Luxembourg

Connaissez-vous Barbara ?

Samedi 10 septembre, Pierre De Mecquenem et la compagnie La Machine présentent « Barbara » pour célébrer la métamorphose de Esch-sur-Alzette au Luxembourg.  Dès 19 h, le public viendra accompagner les marionnettes géantes de Barbara, Giacomo et Felix lors d’une marche festive et flamboyante.

Rdv dès 19h00 dans un de ces trois lieux au choix : Place de l’Hôtel de Ville / Parking Aloyse Meyer / Op der Leier à Esch-sur-Alzette.

Ce spectacle est présenté dans le cadre des Nuits de la Culture et de Esch 2022 – Capitale Cuturelle Européenne.

Retrouvez toutes les informations sur nuitdelaculture.lu

L’Expédition Végétale a atterri à Montréal

L’immense serre volante de L’Expédition Végétale a atterri au Jardin Botanique de Montréal la nuit dernière, lundi 18 juillet à 2 h 41 après quelques manœuvres difficiles liées à l’extrême chaleur !

Les scientifiques de L’Expédition végétale parcourent le monde à bord de leur aéronef mythique, l’Aéroflorale II. Affrétée par la Compagnie La Machine, cette structure haute de 4 étages est propulsée par l’électricité produite par les plantes à son bord. Lors de leur escale à Montréal, l’équipe devra entreprendre sur le site du Jardin botanique une série d’expérimentations sur la richesse de la biodiversité de la ville et de ses environs.

Après une longue escale dans le Grand Nord où les chercheurs étudiaient notamment dans le pergélisol des pollens anciens de fleurs de tournesol d’une variété encore inconnue, voilà que l’équipage a mis le cap sur l’Amérique, pour la première fois de son histoire. Depuis sa dernière escale en septembre 2019 à Calais, dans le détroit de la Manche, L’Expédition végétale a repris la voie des airs, le 12 mars dernier, pour son nouvel ordre de mission en direction du Québec et de la métropole. Ses membres doivent entreprendre une série d’expérimentations sur la richesse et la capacité des espèces endémiques du Québec à produire la fameuse énergie phytovoltaïque.

« Nous sommes très honorés que le Jardin botanique de Montréal soit la première escale nord-américaine de L’Expédition végétale. Les recherches que mènent cette équipe de « scientifiques » hors de l’ordinaire nous donnent l’occasion d’aborder la question de l’importance du verdissement en ville d’une manière très originale
Anne Charpentier, directrice du Jardin botanique.

« Au nom de l’équipage de l’Expédition Végétale, je tiens à remercier chaleureusement le Jardin Botanique qui nous a permis d’atterrir avec l’Aéroflorale II. La faculté qu’ont les plantes à produire de l’électricité est au coeur de nos recherches. Nous allons donc explorer le Jardin Botanique et tenter de repérer les plantes endémiques à fort rendement phytovoltaïque »
F.D Commandant de bord de l’Aéroflorale II

En raison de la présence exceptionnelle des scientifiques de l’Expédition Végétale, le Jardin botanique est ouvert plus tard. Toute l’équipe de L’Expédition végétale saura ainsi faire part de leurs travaux et ne manquera pas de partager quelques-unes de leurs expériences avec les visiteurs et les visiteuses du Jardin Botanique du jeudi au dimanche, entre 10h et 22h, jusqu’à la fin de leur mission aux environs du 31 juillet. Après cette date, ils mettront le cap vers le Sud,  leur prochaine destination.

La Gardienne des Ténèbres : la nouvelle chimère du Hellfest et de la Compagnie La Machine

Tandis que la deuxième semaine du festival Hellfest démarre, Ben Barbaud, Directeur de Hellfest Productions et François Delaroziere, directeur artistique de La Compagnie La Machine ont dévoilé leur futur projet pour Clisson : La Gardienne des Ténèbres. En 2024, cette chimère de 10 mètres de haut habitera à l’année le terrain accueillant le festival, devenu au fil des années un véritable lieu de promenade des habitants de Clisson, des fans du festival et des visiteurs.

Véritable projet urbain, l’entrée du festival Hellfest sera remodelée en un parvis
entièrement piéton qui accueillera également la Porte des Ténèbres l’antre de la
Gardienne, une aire de jeux pour enfants ou encore la brasserie HellCity.

 

Croquis Gardienne des Ténèbres - crédit Francois Delaroziere

 

 

 

 

La Gardiennes des Ténèbres
La Gardienne des Ténèbres est la pièce maîtresse de ce projet. Elle est à la fois une machine de spectacle et une machine de ville capable de transporter des personnes. C’est une véritable architecture en mouvement qui offre un point de vue différent de l’espace public. Cette chimère originale est un cerbère qui contrôle le passage entre notre monde et celui de l’enfer. Son buste de femme à la peau brune surmonte l’abdomen d’un scorpion.

Sculpture Maquette bois Gardienne des Ténèbres-2- Compagnie La Machine - c.p.david - cie la Machine

Faite de bois et d’acier, elle se déplace sur huit pattes, adoptant une démarche entre le crabe et l’araignée. Tous ses membres sont articulés. Sa tête et son buste pivotent, s’inclinent, oscillent de droite à gauche et de haut en bas. Sa bouche et son dard crachent du feu, de l’eau sous différentes formes et de la fumée. Elle peut mordre. Ses yeux, ses paupières, sa langue contribuent à son expressivité. Ses mains préhensibles lui permettent de saisir des objets divers. Elle peut marcher, courir, se cabrer, se coucher pour venir à la hauteur du public ou se glisser sous du mobilier urbain tel que des ponts, des lignes de tramways.

Maquette bois Gardienne des Ténèbres-2- Compagnie La Machine - c.p.david - cie la Machine

De nombreuses cicatrices, scarifications et symboles ésotériques jalonnent son corps, comme les stigmates d’une vie passée, riche et mouvementée. Son squelette d’acier est mis en mouvement par de nombreux vérins hydrauliques, pneumatiques et moteurs électriques automatisés. Un châssis porteur assure sa direction, sa propulsion et son levage. Un système son embarqué permet la diffusion de musique et également de faire entendre les cris et les feulements de la Gardienne. Atteignant 10 mètres de haut, la Gardienne des Ténèbres sera capable d’embarquer 25 personnes. La construction commencera cet été dans les ateliers de la compagnie La Machine à Nantes et sera achevée en juin 2024, pour le festival.

Le Grand Héron prend son envol

Le Grand Héron sera la pièce maitresse de l’Arbre aux Hérons qui verra le jour dans quelques années à Nantes. Le couple d’échassiers niche à la cime de l’Arbre sur des plateformes situées à 35 m de hauteur. Le plus grand des Héron est porté par un bras de manutention spécifique qui assure le mouvement d’ensemble. Il s’envole régulièrement embarquant 18 passagers pour un vol circulaire à 40 mètres de haut, d’environ 4 minutes, avec une vue imprenable sur la ville en transformation et la Loire. Lorsqu’il décolle ses ailes se déploient sur une envergure de 16 mètres couvrant les passagers à bord des nacelles. Un pilote installé dans une nacelle manipule la tête de l’oiseau lui conférant vie et expression.

Les contraintes techniques sont importantes sur ce projet, à commencer par le nombre et la complexité des mouvements du Héron. Le cou, la tête, les yeux, le déploiement des ailes, chaque élément de la machine reproduit les attitudes du Héron en vol pour recréer un battement d’aile naturel. Au cœur de la démarche
artistique de la compagnie La Machine, le mouvement est interprété comme un langage, une source d’émotion. L’étape de la mise en mouvement constitue une étape clef de la construction.
En outre, la taille du Héron, l’altitude à laquelle il sera placé et les intempéries auxquelles il sera exposé notamment une forte exposition au vent, constituent également de fortes contraintes. Les matériaux et les conceptions sont pensés en conséquence. L’ensemble doit pouvoir subir des vents allant jusqu’à 26m/s (soit 95km/h). Il est cependant apparu en cours des études qu’il était impossible de valider les calculs de descente de charge
de la structure de l’Arbre donc de sa solidité et de sa sécurité sans connaitre les réactions de cette structure mécano-soudé au vol circulaire d’un héron de 30 tonnes avec son bras et son contrepoids. Il a donc été nécessaire de construire ce Héron, puis de le faire voler au niveau du sol.

Depuis l’été 2021, le Héron a été testé à vue sur le parc des chantiers, à côté des Nefs de l’Ile de Nantes. Les constructeurs ont ainsi pu procéder à la mise en mouvement du Héron et de son bras porteur. Ces tests à vues ont permis d’enregistrer les données de ce vol, de valider les calculs et de définir les conditions d’exploitations.

Long Ma à Toulouse

Du 19 février au 8 mai, Long Ma s’installe à la Halle de La Machine de Toulouse !

C’est en s’inspirant d’une légende chinoise, la déesse de Nüwa, que François Delaroziere a créé Long Ma en 2014 pour un grand spectacle à Pékin.  Revenue à Nantes pour une grande maintenance, Long Ma s’arrête à Toulouse pour être présentée durant trois mois à la Halle de La Machine.

Long Ma à Toulouse - credit p.david-halledelamachine

Long Ma est une créature chimérique, elle observe les hommes et veille sur eux. Constituée de bois et d’acier, elle mesure 12 mètres de haut, 5 mètres de large et 45 tonnes.  Blottie à l’intérieur de la Halle, cette œuvre d’art hors norme se réveillera au quotidien, bercée par les sonorités mécaniques de l’écurie de machines.

Les Véritables Machinistes inviteront le public à découvrir l’histoire de cette machine monumentale à travers une exposition et à se laisser surprendre par la sensibilité et la précision de ses mouvements. Certains jours, Long Ma pourra s’aventurer à l’extérieur, sur la Piste, pour saluer Astérion le Minotaure et les habitants du quartier Montaudran.

Le Calendrier 

Long Ma à Toulouse - affiche stephan muntaner
Du 19 février au 11 septembre
Long Ma se réveille quotidiennement dans la Halle de la Machine


Les 16 et 17 avril : Long Ma, le spectacle
spectacle gratuit sur la Piste des Géants
Les équipes de la Halle de La Machine et la Compagnie La Machine vous invitent à vivre deux jours exceptionnels durant lesquels la Piste des Géants devient une immense scène pour un grand spectacle. Inspiré d’un mythe chinois, un vent épique soufflera autour de la Halle de La Machine.


Du 19 avril au 8 mai :
Long Ma devient Machine de ville en transportant des spectateurs sur son dos.

Toutes les informations sur www.halledelamachine.fr

La Nuée de Papillons : un cycliste pour 35 papillons

Évoluant à travers les Jardins suspendus de l’Arbre aux Hérons, le visiteur découvrira une multitude de micro-paysages, des scènes végétales variées et inattendues nichées dans les sinuosités de l’acier. C’est au sein d’un de ses micro-paysages, que prendra place la Nuée de papillons. Inspirée des papillons monarques du Mexique, cette machine reproduit ces nuées très impressionnantes qui ont lieu lors de leur grande migration. Installée sur un bac aquatique peuplé de roseau, de papyrus ou de lentilles d’eau, la nuée semble soulever la mécanique dans son envol.

Croquis Nuée de papillons - François Delaroziere - compagnie La Machine Nantes

 

Lorsque François Delaroziere et Pierre Orefice imaginent le bestiaire mécanique de l’Arbre aux Hérons, ils souhaitent très vite y intégrer des papillons. Cependant, les papillons possédant des ailes proportionnellement beaucoup plus grandes que leur corps, il est difficile d’imaginer cet animal en mode forain, c’est-à-dire, pouvant embarquer des spectateurs. Après un temps de travail avec
Pierre Orefice, François Delaroziere dessine alors une multitude de papillons, légers et vibrants, en repensant aux papillons solaires du jardin de son enfance, Pierre imagine un système de pédalier avec un cycliste embarqué. L’équipe de constructrices et constructeurs de La Machine entre alors en scène pour modéliser et formaliser la sculpture grâce aux outils de conception numérique. Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine - Nantes

Un cycliste pour 35 papillons
La Nuée de Papillons fait partie des éléments du bestiaire mécanique manipulable par le public. Elle ne possède pas d’automate ni de capteur, mais un système mécanique simple de transmission par chaine relié à un arbre à cames. Chaque papillon est installé sur une tige d’acier dimensionnée pour rester souple. Pour actionner la machine, le visiteur doit pédaler pour provoquer le mouvement. Au cœur de la nuée, Certains papillons sont de plus grande taille et de couleurs différentes. Une tringlerie permet de légèrement déplacer les papillons latéralement. Il faut savoir que dans la nature, si le vol du papillon peut sembler saccadé ou maladroit, il n’en est rien ! Avec environ 10 mouvements par secondes, cet insecte a une cadence 20 fois inférieure à l’abeille. Les papillons effectuent une rotation de leur corps à chaque battement d’ailes. Ce mouvement aide l’insecte à voler en direction du haut. En ajustant l’angle de leur corps, ils peuvent modifier leur trajectoire, se déplacer vers l’avant plutôt que vers le haut. En outre, pour respirer, les papillons disposent de petits orifices répartis sur leur abdomen. C’est la contraction des muscles de l’abdomen et du thorax qui va entrainer le mouvement. des ailes. Pour reproduire ce battement d’ailes spontané, les constructeurs ont placé un ressort à la base de chaque papillon. Le mouvement oscillant vertical de la tige qui le supporte entraine naturellement l’ouverture et la fermeture des ailes.Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine

Le choix des matériaux
Installé sur un châssis mécanique en inox qui résiste aux aléas climatiques, le corps des papillons est réalisé en plaques d’aluminium découpées au jet d’eau puis assemblées couche par couche pour créer le volume. La nature offre par ses motifs et ses formes géométriques des exemples
d’architecture extraordinaires. Observée à la loupe, elle est une formidable
inspiration. Pour reproduire le réseau impressionnant de nervures des ailes en gardant la transparence et les jeux de lumière, l’intérieur des ailes a été réalisé dans la même matière que les films polyester utilisés pour les projecteurs de théâtre afin de laisser passer la lumière.

 Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine - Nantes

La Nuée de papillons sera visible et manipulable par le public de la Galerie des Machines à Nantes dès le 5 février 2022. Les visiteurs pourront alors se mettre en selle afin de réveiller les 35 papillons…
Avis aux cyclistes, amateurs de vélocipèdes et de lépidoptères !

L’Arbre aux Hérons, une aventure artistique, technique et humaine

Si je sors aujourd’hui de ma réserve habituelle, c’est que le tir croisé que je lis ces derniers jours dans la presse sur l’Arbre aux Hérons m’oblige à rétablir un certain nombre de vérités.

Bousculer les codes urbains, pour envisager la ville comme un théâtre a été l’œuvre de ma vie, l’œuvre d’une vie. Exprimer par le mouvement une émotion commune et raconter des histoires dans l’espace public pour que chacun s’y sente chez soi, et s’y sente bien. C’est là toute la force de l’art dans l’espace public. Un art populaire dans le sens le plus noble du terme c’est à dire visible par tous. Mon art, c’est d’amener de la poésie dans les villes, mon moyen d’expression, ce sont les machines auxquelles je donne vie.

Je ne fais pas de politique ; je ne suis pas un homme d’affaires. La polémique n’est pas mon terrain de jeu. Si je suis venu à Nantes avec ma compagnie, La Machine, il y a maintenant plus de quinze ans, c’est pour accompagner la merveilleuse aventure des Machines de l’Ile et y apporter notre savoir-faire, unique en son genre, et la technicité d’une équipe d’exception.

Construire l’Arbre aux Hérons est un défi ; c’est un défi technique, un défi artistique, un défi économique. Ce défi, nous le relèverons, parce que nous l’avons étudié avec sérieux et professionnalisme, parce qu’après trois ans d’un travail de conception acharné avec la compagnie, nous maîtrisons chaque détail, chaque procédé, chaque coût.

Comment mettre en doute l’originalité et le savoir-faire unique de la compagnie La Machine ? D’autres artistes ont investi l’espace public, bien sûr, ils ont leur univers ; j’ai le mien. Et rien de ce que j’ai dessiné n’a pu être réalisé autrement que par le travail des constructeurs et des constructrices de la Machine dont j’assure la direction artistique depuis sa création.

Je n’attends aucun passe-droit, La Machine ne bénéficie d’aucune dérogation. Les œuvres qui nous sont commandées depuis des années par différentes collectivités le sont toujours dans le respect des règles de la commande publique. Et oui, les artistes ne sont pas mis en concurrence, parce que les œuvres d’art ne
se font pas de concurrence entre elles.

Au-delà de ces points précis de notre travail, la question que je me pose est la suivante : dans quelle ville souhaitons-nous vivre demain ? Comme beaucoup, je la souhaite respirable, inclusive, vivante, culturelle. La ville est un véritable terrain d’expérimentation et à Nantes en particulier, nous avons la chance depuis plus de 25 ans de bénéficier de cette infusion de l’art dans le quotidien. Je n’observe pas partout cette richesse de propositions, cette intelligence de travail au service du bien commun.

Alors, pourquoi l’Arbre aux Hérons ? Parce que l’Arbre sera une sculpture hors norme, unique au monde, un jardin, une ode à la nature et au vivant, un lieu poétique et sensible, où chacun pourra se promener, rêver, s’amuser, s’étonner, et découvrir un nouveau point de vue sur la ville. Une aventure artistique, technique et humaine. L’Arbre ce sera la culture à portée de tous, l’art dans l’espace public, l’extraordinaire dans un jardin.

L’Arbre, ce sera aussi l’expérimentation de la réintroduction du végétal dans une ancienne friche industrielle et la création d’un écosystème qui retient l’attention de nombreux botanistes, paysagistes et spécialistes de la filière végétale. L’Arbre, c’est un sujet de notre temps.

François Delaroziere

 

L’Arbre aux Hérons : quelques données juridiques et financières
• Après trois ans d’études techniques qui ont aussi fait l’objet d’un chiffrage détaillé, le coût de l’Arbre est stabilisé à 52 millions d’euros. Les salaires (constructeur.e.s, artistes, ingénieur.e.s, jardinier.e.s, salarié.e.s des entreprises locales) représentent 62% de la somme totale. 90% des entreprises associées à la construction seront régionales. En outre, comme l’a précisé Nantes Métropole le 9 juillet dernier, cette somme est à mettre au regard de l’investissement global de la collectivité. La partie restant à financer par la métropole représente 0,46% des investissements qu’elle compte investir sur les six années du mandat.
• La Machine est un opérateur économique qui opère dans les conditions normales du marché et ne bénéficie qu’à titre extrêmement marginal de subventions, aides qui n’ont d’ailleurs pas de lien avec le projet de l’Arbre. Les marchés passés par la Machine avec des collectivités locales, dès lors qu’ils portent sur la création ou l’acquisition d’une œuvre d’art ou d’une performance artistique unique, sont passés dans les conditions définies par l’article R2122-3 du code de la commande publique.