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La Parade amoureuse : la construction s'achève

La Parade amoureuse fait son entrée dans la Galerie des Machines le 8 février 2020. Avant qu’elle ne rejoigne le bestiaire de l’Arbre aux Hérons, retour sur cinq mois de construction dans les ateliers de la compagnie.

Afin de séduire la femelle, le paradisier mâle ne ménage pas sa peine. Déployant son plumage sombre unique, il sautille, ouvre largement ses ailes et tourne autour de la femelle pour s’attirer ses faveurs.

Cette Parade amoureuse imaginée par François Delaroziere et Pierre Orefice et construite par la Compagnie La Machine a nécessité plus de cinq mois de construction, du point de départ, le croquis de François Delaroziere, aux derniers réglages mécaniques en passant par la conception au bureau d’études ou le travail de sculpture. La taille réduite des deux oiseaux implique une extrême précision, les mouvements mécaniques s’apparentant ici à de l’horlogerie fine. S’inspirant des parades nuptiales observées dans la nature, les constructeurs s’efforcent de reproduire les mouvements de chaque volatile, chacun pouvant effectuer une quinzaine de mouvements entre le basculement de la tête, le déploiement des ailes ou la rotation de l’oiseau mâle autour de la femelle. En outre, contrairement à certaines de nos machines, la Parade amoureuse ne possède pas d’automate ni de capteur, l’ensemble des mouvements étant commandés manuellement par les spectateurs. Les constructeurs ont ainsi dû se concentrer particulièrement sur les interactions entre les multiples mouvements et redoubler d’ingéniosité pour éviter tout conflit.

Une parade de bois et de métal

Si la structure métallique des deux oiseaux a été réalisée en acier inoxydable (afin de résister au mieux aux conditions climatiques lorsque la Parade amoureuse intégrera l’Arbre aux Hérons), pas moins de 8 types de métaux ont été utilisés pour réaliser les 32 plûmes de l’oiseau mâle, du zinc au cuivre, en passant par le laiton, l’aluminium et le plomb. Les coques bois sculptées sont quant à elle en bois de robinier, un bois très dur et résistant lui aussi à l’humidité.

La colorisation nécessite également un travail de recherche conséquent. Dans la nature, les plumes du paradisier sont les plus sombres qui existent. Même exposées directement à la lumière, elles restent d’un noir profond car elles absorbent 99 % de la lumière. Partant de couches claires, la peintre assombrit progressivement la couleur en superposant plusieurs couches. Elle apporte ensuite de la profondeur à l’animal en utilisant un glacis.  Pour reproduire le sublime plastron bleu que l’oiseau appelé aussi « Paradisier gorge-d’acier » exhibe fièrement lors de la parade, les constructeurs ont imaginé une cotte de maille d’une centaine de sequins tissés.

Colorisation - Parade amoureuse - crédit p.david
Colorisation – Parade amoureuse

La Parade amoureuse dévoilée le 8 février 2020

Fixés sur un extrait de branche du futur « Arbre aux hérons », les deux oiseaux seront manipulables par le public de la Galerie des Machines dès le 8 février. Six spectateurs auront alors le loisir de réveiller les oiseaux et de créer une parade amoureuse aussi saisissante que celles observées dans la nature.

À charge aux courageux manipulateurs du Paradisier mâle de séduire la femelle, celle-ci pouvant se révéler plus ou moins réceptive à son charme…