L’Expédition Végétale a atterri à Montréal

L’immense serre volante de L’Expédition Végétale a atterri au Jardin Botanique de Montréal la nuit dernière, lundi 18 juillet à 2 h 41 après quelques manœuvres difficiles liées à l’extrême chaleur !

Les scientifiques de L’Expédition végétale parcourent le monde à bord de leur aéronef mythique, l’Aéroflorale II. Affrétée par la Compagnie La Machine, cette structure haute de 4 étages est propulsée par l’électricité produite par les plantes à son bord. Lors de leur escale à Montréal, l’équipe devra entreprendre sur le site du Jardin botanique une série d’expérimentations sur la richesse de la biodiversité de la ville et de ses environs.

Après une longue escale dans le Grand Nord où les chercheurs étudiaient notamment dans le pergélisol des pollens anciens de fleurs de tournesol d’une variété encore inconnue, voilà que l’équipage a mis le cap sur l’Amérique, pour la première fois de son histoire. Depuis sa dernière escale en septembre 2019 à Calais, dans le détroit de la Manche, L’Expédition végétale a repris la voie des airs, le 12 mars dernier, pour son nouvel ordre de mission en direction du Québec et de la métropole. Ses membres doivent entreprendre une série d’expérimentations sur la richesse et la capacité des espèces endémiques du Québec à produire la fameuse énergie phytovoltaïque.

« Nous sommes très honorés que le Jardin botanique de Montréal soit la première escale nord-américaine de L’Expédition végétale. Les recherches que mènent cette équipe de « scientifiques » hors de l’ordinaire nous donnent l’occasion d’aborder la question de l’importance du verdissement en ville d’une manière très originale
Anne Charpentier, directrice du Jardin botanique.

« Au nom de l’équipage de l’Expédition Végétale, je tiens à remercier chaleureusement le Jardin Botanique qui nous a permis d’atterrir avec l’Aéroflorale II. La faculté qu’ont les plantes à produire de l’électricité est au coeur de nos recherches. Nous allons donc explorer le Jardin Botanique et tenter de repérer les plantes endémiques à fort rendement phytovoltaïque »
F.D Commandant de bord de l’Aéroflorale II

En raison de la présence exceptionnelle des scientifiques de l’Expédition Végétale, le Jardin botanique est ouvert plus tard. Toute l’équipe de L’Expédition végétale saura ainsi faire part de leurs travaux et ne manquera pas de partager quelques-unes de leurs expériences avec les visiteurs et les visiteuses du Jardin Botanique du jeudi au dimanche, entre 10h et 22h, jusqu’à la fin de leur mission aux environs du 31 juillet. Après cette date, ils mettront le cap vers le Sud,  leur prochaine destination.

L’équipe de Scienfiques mettra ensuite le Cap vers le Sud de la France, dans la Région d’Aix en Provence autour de septembre.

La Gardienne des Ténèbres : la nouvelle chimère du Hellfest et de la Compagnie La Machine

Tandis que la deuxième semaine du festival Hellfest démarre, Ben Barbaud, Directeur de Hellfest Productions et François Delaroziere, directeur artistique de La Compagnie La Machine ont dévoilé leur futur projet pour Clisson : La Gardienne des Ténèbres. En 2024, cette chimère de 10 mètres de haut habitera à l’année le terrain accueillant le festival, devenu au fil des années un véritable lieu de promenade des habitants de Clisson, des fans du festival et des visiteurs.

Véritable projet urbain, l’entrée du festival Hellfest sera remodelée en un parvis
entièrement piéton qui accueillera également la Porte des Ténèbres l’antre de la
Gardienne, une aire de jeux pour enfants ou encore la brasserie HellCity.

 

Croquis Gardienne des Ténèbres - crédit Francois Delaroziere

 

 

 

 

La Gardiennes des Ténèbres
La Gardienne des Ténèbres est la pièce maîtresse de ce projet. Elle est à la fois une machine de spectacle et une machine de ville capable de transporter des personnes. C’est une véritable architecture en mouvement qui offre un point de vue différent de l’espace public. Cette chimère originale est un cerbère qui contrôle le passage entre notre monde et celui de l’enfer. Son buste de femme à la peau brune surmonte l’abdomen d’un scorpion.

Sculpture Maquette bois Gardienne des Ténèbres-2- Compagnie La Machine - c.p.david - cie la Machine

Faite de bois et d’acier, elle se déplace sur huit pattes, adoptant une démarche entre le crabe et l’araignée. Tous ses membres sont articulés. Sa tête et son buste pivotent, s’inclinent, oscillent de droite à gauche et de haut en bas. Sa bouche et son dard crachent du feu, de l’eau sous différentes formes et de la fumée. Elle peut mordre. Ses yeux, ses paupières, sa langue contribuent à son expressivité. Ses mains préhensibles lui permettent de saisir des objets divers. Elle peut marcher, courir, se cabrer, se coucher pour venir à la hauteur du public ou se glisser sous du mobilier urbain tel que des ponts, des lignes de tramways.

Maquette bois Gardienne des Ténèbres-2- Compagnie La Machine - c.p.david - cie la Machine

De nombreuses cicatrices, scarifications et symboles ésotériques jalonnent son corps, comme les stigmates d’une vie passée, riche et mouvementée. Son squelette d’acier est mis en mouvement par de nombreux vérins hydrauliques, pneumatiques et moteurs électriques automatisés. Un châssis porteur assure sa direction, sa propulsion et son levage. Un système son embarqué permet la diffusion de musique et également de faire entendre les cris et les feulements de la Gardienne. Atteignant 10 mètres de haut, la Gardienne des Ténèbres sera capable d’embarquer 25 personnes. La construction commencera cet été dans les ateliers de la compagnie La Machine à Nantes et sera achevée en juin 2024, pour le festival.

Le Grand Héron prend son envol

Le Grand Héron sera la pièce maitresse de l’Arbre aux Hérons qui verra le jour dans quelques années à Nantes. Le couple d’échassiers niche à la cime de l’Arbre sur des plateformes situées à 35 m de hauteur. Le plus grand des Héron est porté par un bras de manutention spécifique qui assure le mouvement d’ensemble. Il s’envole régulièrement embarquant 18 passagers pour un vol circulaire à 40 mètres de haut, d’environ 4 minutes, avec une vue imprenable sur la ville en transformation et la Loire. Lorsqu’il décolle ses ailes se déploient sur une envergure de 16 mètres couvrant les passagers à bord des nacelles. Un pilote installé dans une nacelle manipule la tête de l’oiseau lui conférant vie et expression.

Les contraintes techniques sont importantes sur ce projet, à commencer par le nombre et la complexité des mouvements du Héron. Le cou, la tête, les yeux, le déploiement des ailes, chaque élément de la machine reproduit les attitudes du Héron en vol pour recréer un battement d’aile naturel. Au cœur de la démarche
artistique de la compagnie La Machine, le mouvement est interprété comme un langage, une source d’émotion. L’étape de la mise en mouvement constitue une étape clef de la construction.
En outre, la taille du Héron, l’altitude à laquelle il sera placé et les intempéries auxquelles il sera exposé notamment une forte exposition au vent, constituent également de fortes contraintes. Les matériaux et les conceptions sont pensés en conséquence. L’ensemble doit pouvoir subir des vents allant jusqu’à 26m/s (soit 95km/h). Il est cependant apparu en cours des études qu’il était impossible de valider les calculs de descente de charge
de la structure de l’Arbre donc de sa solidité et de sa sécurité sans connaitre les réactions de cette structure mécano-soudé au vol circulaire d’un héron de 30 tonnes avec son bras et son contrepoids. Il a donc été nécessaire de construire ce Héron, puis de le faire voler au niveau du sol.

Depuis l’été 2021, le Héron a été testé à vue sur le parc des chantiers, à côté des Nefs de l’Ile de Nantes. Les constructeurs ont ainsi pu procéder à la mise en mouvement du Héron et de son bras porteur. Ces tests à vues ont permis d’enregistrer les données de ce vol, de valider les calculs et de définir les conditions d’exploitations.

Long Ma à Toulouse

Du 19 février au 8 mai, Long Ma s’installe à la Halle de La Machine de Toulouse !

C’est en s’inspirant d’une légende chinoise, la déesse de Nüwa, que François Delaroziere a créé Long Ma en 2014 pour un grand spectacle à Pékin.  Revenue à Nantes pour une grande maintenance, Long Ma s’arrête à Toulouse pour être présentée durant trois mois à la Halle de La Machine.

Long Ma à Toulouse - credit p.david-halledelamachine

Long Ma est une créature chimérique, elle observe les hommes et veille sur eux. Constituée de bois et d’acier, elle mesure 12 mètres de haut, 5 mètres de large et 45 tonnes.  Blottie à l’intérieur de la Halle, cette œuvre d’art hors norme se réveillera au quotidien, bercée par les sonorités mécaniques de l’écurie de machines.

Les Véritables Machinistes inviteront le public à découvrir l’histoire de cette machine monumentale à travers une exposition et à se laisser surprendre par la sensibilité et la précision de ses mouvements. Certains jours, Long Ma pourra s’aventurer à l’extérieur, sur la Piste, pour saluer Astérion le Minotaure et les habitants du quartier Montaudran.

Le Calendrier 

Long Ma à Toulouse - affiche stephan muntaner
Du 19 février au 11 septembre
Long Ma se réveille quotidiennement dans la Halle de la Machine


Les 16 et 17 avril : Long Ma, le spectacle
spectacle gratuit sur la Piste des Géants
Les équipes de la Halle de La Machine et la Compagnie La Machine vous invitent à vivre deux jours exceptionnels durant lesquels la Piste des Géants devient une immense scène pour un grand spectacle. Inspiré d’un mythe chinois, un vent épique soufflera autour de la Halle de La Machine.


Du 19 avril au 8 mai :
Long Ma devient Machine de ville en transportant des spectateurs sur son dos.

Toutes les informations sur www.halledelamachine.fr

La Nuée de Papillons : un cycliste pour 35 papillons

Évoluant à travers les Jardins suspendus de l’Arbre aux Hérons, le visiteur découvrira une multitude de micro-paysages, des scènes végétales variées et inattendues nichées dans les sinuosités de l’acier. C’est au sein d’un de ses micro-paysages, que prendra place la Nuée de papillons. Inspirée des papillons monarques du Mexique, cette machine reproduit ces nuées très impressionnantes qui ont lieu lors de leur grande migration. Installée sur un bac aquatique peuplé de roseau, de papyrus ou de lentilles d’eau, la nuée semble soulever la mécanique dans son envol.

Croquis Nuée de papillons - François Delaroziere - compagnie La Machine Nantes

 

Lorsque François Delaroziere et Pierre Orefice imaginent le bestiaire mécanique de l’Arbre aux Hérons, ils souhaitent très vite y intégrer des papillons. Cependant, les papillons possédant des ailes proportionnellement beaucoup plus grandes que leur corps, il est difficile d’imaginer cet animal en mode forain, c’est-à-dire, pouvant embarquer des spectateurs. Après un temps de travail avec
Pierre Orefice, François Delaroziere dessine alors une multitude de papillons, légers et vibrants, en repensant aux papillons solaires du jardin de son enfance, Pierre imagine un système de pédalier avec un cycliste embarqué. L’équipe de constructrices et constructeurs de La Machine entre alors en scène pour modéliser et formaliser la sculpture grâce aux outils de conception numérique. Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine - Nantes

Un cycliste pour 35 papillons
La Nuée de Papillons fait partie des éléments du bestiaire mécanique manipulable par le public. Elle ne possède pas d’automate ni de capteur, mais un système mécanique simple de transmission par chaine relié à un arbre à cames. Chaque papillon est installé sur une tige d’acier dimensionnée pour rester souple. Pour actionner la machine, le visiteur doit pédaler pour provoquer le mouvement. Au cœur de la nuée, Certains papillons sont de plus grande taille et de couleurs différentes. Une tringlerie permet de légèrement déplacer les papillons latéralement. Il faut savoir que dans la nature, si le vol du papillon peut sembler saccadé ou maladroit, il n’en est rien ! Avec environ 10 mouvements par secondes, cet insecte a une cadence 20 fois inférieure à l’abeille. Les papillons effectuent une rotation de leur corps à chaque battement d’ailes. Ce mouvement aide l’insecte à voler en direction du haut. En ajustant l’angle de leur corps, ils peuvent modifier leur trajectoire, se déplacer vers l’avant plutôt que vers le haut. En outre, pour respirer, les papillons disposent de petits orifices répartis sur leur abdomen. C’est la contraction des muscles de l’abdomen et du thorax qui va entrainer le mouvement. des ailes. Pour reproduire ce battement d’ailes spontané, les constructeurs ont placé un ressort à la base de chaque papillon. Le mouvement oscillant vertical de la tige qui le supporte entraine naturellement l’ouverture et la fermeture des ailes.Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine

Le choix des matériaux
Installé sur un châssis mécanique en inox qui résiste aux aléas climatiques, le corps des papillons est réalisé en plaques d’aluminium découpées au jet d’eau puis assemblées couche par couche pour créer le volume. La nature offre par ses motifs et ses formes géométriques des exemples
d’architecture extraordinaires. Observée à la loupe, elle est une formidable
inspiration. Pour reproduire le réseau impressionnant de nervures des ailes en gardant la transparence et les jeux de lumière, l’intérieur des ailes a été réalisé dans la même matière que les films polyester utilisés pour les projecteurs de théâtre afin de laisser passer la lumière.

 Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine - Nantes

La Nuée de papillons sera visible et manipulable par le public de la Galerie des Machines à Nantes dès le 5 février 2022. Les visiteurs pourront alors se mettre en selle afin de réveiller les 35 papillons…
Avis aux cyclistes, amateurs de vélocipèdes et de lépidoptères !

L’Arbre aux Hérons, une aventure artistique, technique et humaine

Si je sors aujourd’hui de ma réserve habituelle, c’est que le tir croisé que je lis ces derniers jours dans la presse sur l’Arbre aux Hérons m’oblige à rétablir un certain nombre de vérités.

Bousculer les codes urbains, pour envisager la ville comme un théâtre a été l’œuvre de ma vie, l’œuvre d’une vie. Exprimer par le mouvement une émotion commune et raconter des histoires dans l’espace public pour que chacun s’y sente chez soi, et s’y sente bien. C’est là toute la force de l’art dans l’espace public. Un art populaire dans le sens le plus noble du terme c’est à dire visible par tous. Mon art, c’est d’amener de la poésie dans les villes, mon moyen d’expression, ce sont les machines auxquelles je donne vie.

Je ne fais pas de politique ; je ne suis pas un homme d’affaires. La polémique n’est pas mon terrain de jeu. Si je suis venu à Nantes avec ma compagnie, La Machine, il y a maintenant plus de quinze ans, c’est pour accompagner la merveilleuse aventure des Machines de l’Ile et y apporter notre savoir-faire, unique en son genre, et la technicité d’une équipe d’exception.

Construire l’Arbre aux Hérons est un défi ; c’est un défi technique, un défi artistique, un défi économique. Ce défi, nous le relèverons, parce que nous l’avons étudié avec sérieux et professionnalisme, parce qu’après trois ans d’un travail de conception acharné avec la compagnie, nous maîtrisons chaque détail, chaque procédé, chaque coût.

Comment mettre en doute l’originalité et le savoir-faire unique de la compagnie La Machine ? D’autres artistes ont investi l’espace public, bien sûr, ils ont leur univers ; j’ai le mien. Et rien de ce que j’ai dessiné n’a pu être réalisé autrement que par le travail des constructeurs et des constructrices de la Machine dont j’assure la direction artistique depuis sa création.

Je n’attends aucun passe-droit, La Machine ne bénéficie d’aucune dérogation. Les œuvres qui nous sont commandées depuis des années par différentes collectivités le sont toujours dans le respect des règles de la commande publique. Et oui, les artistes ne sont pas mis en concurrence, parce que les œuvres d’art ne
se font pas de concurrence entre elles.

Au-delà de ces points précis de notre travail, la question que je me pose est la suivante : dans quelle ville souhaitons-nous vivre demain ? Comme beaucoup, je la souhaite respirable, inclusive, vivante, culturelle. La ville est un véritable terrain d’expérimentation et à Nantes en particulier, nous avons la chance depuis plus de 25 ans de bénéficier de cette infusion de l’art dans le quotidien. Je n’observe pas partout cette richesse de propositions, cette intelligence de travail au service du bien commun.

Alors, pourquoi l’Arbre aux Hérons ? Parce que l’Arbre sera une sculpture hors norme, unique au monde, un jardin, une ode à la nature et au vivant, un lieu poétique et sensible, où chacun pourra se promener, rêver, s’amuser, s’étonner, et découvrir un nouveau point de vue sur la ville. Une aventure artistique, technique et humaine. L’Arbre ce sera la culture à portée de tous, l’art dans l’espace public, l’extraordinaire dans un jardin.

L’Arbre, ce sera aussi l’expérimentation de la réintroduction du végétal dans une ancienne friche industrielle et la création d’un écosystème qui retient l’attention de nombreux botanistes, paysagistes et spécialistes de la filière végétale. L’Arbre, c’est un sujet de notre temps.

François Delaroziere

 

L’Arbre aux Hérons : quelques données juridiques et financières
• Après trois ans d’études techniques qui ont aussi fait l’objet d’un chiffrage détaillé, le coût de l’Arbre est stabilisé à 52 millions d’euros. Les salaires (constructeur.e.s, artistes, ingénieur.e.s, jardinier.e.s, salarié.e.s des entreprises locales) représentent 62% de la somme totale. 90% des entreprises associées à la construction seront régionales. En outre, comme l’a précisé Nantes Métropole le 9 juillet dernier, cette somme est à mettre au regard de l’investissement global de la collectivité. La partie restant à financer par la métropole représente 0,46% des investissements qu’elle compte investir sur les six années du mandat.
• La Machine est un opérateur économique qui opère dans les conditions normales du marché et ne bénéficie qu’à titre extrêmement marginal de subventions, aides qui n’ont d’ailleurs pas de lien avec le projet de l’Arbre. Les marchés passés par la Machine avec des collectivités locales, dès lors qu’ils portent sur la création ou l’acquisition d’une œuvre d’art ou d’une performance artistique unique, sont passés dans les conditions définies par l’article R2122-3 du code de la commande publique.

Le projet de l’Arbre aux Hérons se dévoile

Après trois ans d’etudes techniques menées par la compagnie La Machine, le projet détaillé de l’Arbre aux Hérons a été dévoilé par les auteurs et Nantes Metropole le 9 juillet 2021.

Niché au cœur du Jardin Extraordinaire à Nantes, l’Arbre aux Hérons est une sculpture monumentale imaginée par Pierre Orefice et François Delaroziere.
Inspiré des banians, il mesure 35 mètres de haut et 50 mètres de diamètre. Une vingtaine de branches accueille des jardins suspendus sous forme de micro-paysages. L’Arbre est une arche végétale où se développent plus de 130 espèces.
Un bestiaire mécanique composé d’une trentaine d’animaux y a élu domicile. On y croise des colibris, un paresseux, des papillons, des oies sauvages…. À sa cime niche un couple de Hérons.

Arbre aux Hérons - Vue Ouest - cie La Machine
Arbre aux Hérons – Vue Ouest – cie La Machine

L’Arbre aux Hérons est implanté au cœur de la carrière Misery face à la Loire, l’île de Nantes et Trentemoult.
Que vous arriviez à pied depuis les bords de Loire, en navette par le fleuve ou par le square Schwob situé en haut de la carrière, l’image s’impose, dans les falaises creusées du sillon de Bretagne.
La végétalisation qui s’est naturellement développée depuis des décennies, sublimée par Le Jardin Extraordinaire conçu par Phytolab, magnifie l’Arbre aux Hérons. Cette architecture organique fait de cette carrière un jardin urbain unique au monde.
Imaginez … Vous approchez de l’Arbre et vous découvrez au fur et à mesure les détails des branches qui emplissent votre champ de vision. La tête en l’air, vous apercevez à travers le réseau des branches le Grand Héron en vol qui tourne dans le ciel, les animaux mécaniques et des centaines de visiteurs.
C’est une véritable cité dans le ciel.
L’Arbre aux Hérons est une œuvre d’art monumentale inscrite dans l’espace public. Comme le Grand Eléphant, il se donne à voir au plus grand nombre. Il offre aux habitants son ombre, sa fraîcheur mais aussi sa part de poésie et de rêverie.

L’Arbre aux Hérons est une expérience unique. On parcourt de branche en branche les jardins suspendus et on donne vie aux animaux du bestiaire. On accède aux balcons de l’Arbre qui ouvrent à 360° sur le fleuve. On prend de la hauteur en embarquant sur le Grand Héron. On contemple sa ville et son quartier avec un regard neuf. On expérimente, au cœur de cette ancienne carrière minérale, un des défis majeurs pour les villes dans les années à venir : la végétalisation des bâtiments et du milieu urbain.
Un voyage extraordinaire, au cœur de « l’étoile verte » de Nantes et de son réseau de rivières et de parcs.

 

Découvrez le dossier de présentation des études en cliquant ci-dessous :
Dossier de presse Présentation des Etudes de l’Arbre aux Hérons

Le Vol des oies sauvages

Pierre Orefice et François Delaroziere souhaitent que l’Arbre aux Hérons soit habité par un bestiaire mécanique. Quoi de plus naturel que des oiseaux s’y nichent. Les deux auteurs ont donc réfléchi aux oiseaux qu’ils avaient envie de faire vivre dans l’Arbre. Bien sûr les Hérons sont en bonne place, mais des colibris y séjourneront aussi. Un aigle, une chouette ont un temps, été imaginé mais c’est bien l’idée de la nuée et du mouvement qui s’est imposée.

François Delaroziere qui puise une partie de son inspiration dans l’observation la nature a alors dessiné le Vol des oies sauvages. Pour cette machine, il s’est aussi souvenu du travail du photographe britannique, Eadward Muybridge renommé pour ses décompositions photographiques du mouvement. Il invente au XIXe siècle, la zoopraxographie, littéralement « la description de la locomotion animale ». On a tous en tête ces jouets optiques et ludiques qui donnaient à voir la décomposition du galop du cheval. Le vol des oies sauvages est en quelque sorte, une machine à décomposer le mouvement. Son mécanisme externe tel une horlogerie, aide à la compréhension du vol.

Le mobile des oies est composé de 12 oies qui dans l’arbre aux hérons formeront un V comme lorsqu’elles migrent d’un hémisphère à l’autre. Ce vol est mené par les deux premières oies fabriquées et présentées en 2018 dans la galerie des machines. Dix jeunes oies les suivent, comme le font ces oiseaux migrateurs dans la nature. À l’aéroport de Nantes Atlantique, la structure du mobile a été scindée en deux pour s’adapter aux dimensions des Halls 2 et 4 et être vue par le plus grand nombre.

Matériaux

Les corps, têtes et ailes des oies sont en bois, l’essence choisie est le cèdre. Il a une forte résistance aux intempéries et est suffisamment souple pour la sculpture. Les ailes sont aussi recouvertes pour partie de cuir. Les pattes sont en chêne. Les châssis et la structure du mobile sont en acier inoxydable. Chaque lustre à oie est équipé d’un moteur électrique qui entraîne les ailes. La masse totale de l’ensemble est de 980kg.

Mouvements

Chaque oie bat des ailes, bouge son cou de haut en bas et de droite à gauche. Le bec s’ouvre grâce à un circuit d’air comprimé qui sera effectivement mis en fonctionnement lorsque les oies rejoindront l’Arbre aux Hérons. L’ensemble des ailes battent grâce à un système mécanique de pignon-chaîne avec une roue excentrique qui transforme une rotation en translation rectiligne haut/bas.
Dans la nature, la tête des oiseaux en vol est généralement immobile et seul le corps bouge. Les oies sauvages mécaniques suivent ce même principe : c’est le mouvement du corps qui entraîne la mobilité du cou. Les ailes sont en deux morceaux avec une charnière pour l’épaule et un pantographe inversé pour le mouvement du coude qui permet un mouvement plus réaliste de l’aile.

Le Vol des oies sauvages - sculpture - - crédit p.david - cie La Machine
Le Vol des oies sauvages – sculpture – – crédit p.david – cie La Machine

Sculpture et peinture

Pour la sculpture des dix « jeunes » oies, les constructeurs ont démonté une des deux oies de la galerie. Ils ont ensuite utilisé un copieur de sculpture équipé d’un doigt palpeur. Cette technique n’est quasiment jamais utilisée au sein de la compagnie La Machine. Elle permet de produire des séries de pièces sous forme d’ébauche, ici les ailes, cou, bec, pattes et corps. Puis les sculpteurs ont repris chaque pièce pour les détails et les finitions. L’ensemble des 12 oies est constitué de 216 éléments de bois. Les oies sont brunes, grises, mordorées grâce à différentes teintes de jaune, rouges. Il y a également des nuances de vert émeraude et de violet. Les couleurs s’appliquent au pinceau mais le crayon et le pastel sont aussi utilisés pour donner de la nervosité à la forme. Le travail de la couleur est subtil. Il s’agit de ne pas couvrir le travail des sculpteurs et de jouer sur la transparence pour conserver les nervures du bois. Ainsi chaque couche de couleur est posée en glacis et selon l’angle de la lumière de nouvelles teintes se révèlent. Ces variations participent aussi au mouvement.

Un nouvel élément du bestiaire mécanique

Le Vol des oies sauvages rejoindra à terme le Bestiaire Mécanique de l’Arbre aux Hérons. Situé au cœur du Jardin Extraordinaire, face à la Loire, l’arche végétale de 35 mètre de haut abritera sur ses branches des jardins suspendus et des animaux mécaniques inspirés de la nature.
Une véritable cité dans le ciel.

 

La Machine présente « Le Dragon de Feu » à Calais

À l’occasion de l’inauguration du front de mer, la compagnie présente « Le Dragon de feu » à Calais les 13 et 14 juillet !

Les festivités inaugurales du nouveau front de mer de la Ville de Calais sont marquées par deux jours de sorties spectaculaires du  Dragon de Calais ! En journée, il partira à la rencontre de son nouveau territoire. Le 13 juillet, à la tombée de la nuit, des porteurs de feu l’accompagneront et illumineront son chemin. Le 14 juillet, il embrasera Calais LA Plage avec un feu qui éclaire, qui réchauffe et qui unit.

Un spectacle mis en scène par François Delaroziere, en association avec l’artiste de feu Pierre de Mecquenem, sur une musique de Mino Malan et avec le concours des machinistes de la Compagnie du Dragon.

  • Événement gratuit et tout public
  • Port du masque obligatoire
  • Infos, parkings et accès : www.calais.fr

Un Héron en construction

Les Hérons sont les animaux phares du projet de l’Arbre aux Hérons qui verra le jour dans quelques années à Nantes. Comme le Grand Éléphant, les Hérons sont aussi de véritables machines vivantes. Ce couple d’échassiers niche à la cime de l’Arbre sur des plateformes situées à 35 m de hauteur. Chacun d’eux est porté par un bras de manutention spécifique qui assure le mouvement d’ensemble. Ils s’envolent l’un après l’autre, embarquant 20 passagers pour un vol circulaire à 40 mètres de haut, d’environ 4 minutes, avec une vue imprenable sur la ville en transformation et la Loire. Lorsqu’ils décollent leurs ailes se déploient sur une envergure de 16 mètres couvrant les passagers à bord des nacelles. Un pilote juché sur leur cou manipule la tête de l’oiseau lui conférant vie et expression.

Comme toutes les machines de la compagnie, le Héron est morphologiquement fidèle à la réalité tant d’un point de vue esthétique avec son enveloppe bois extérieure que dans sa structure mécanique, pouvant adopter de nombreuses attitudes de l’animal. Le mariage entre la machine et l’animal est une combinaison subtile et nous souhaitons la mettre en avant plutôt que de la dissimuler.  Le nombre et la complexité des mouvements, la taille de l’ensemble, l’altitude et l’exposition des machines qui engendre une exposition au vent et aux intempéries représentent des contraintes techniques considérables et font de cette construction un chantier unique que nous aurons cœur à partager avec le public tout au long de l’année prochaine.